Besoin de repos...

Une ombre s'avançait au loin, se rapprochant peu à peu des villages. Lentement, mais d'un pas déterminé, elle se frayait un chemin jusqu'aux masures. Un moment après, on pu reconnaître un jeune homme.

Depuis plusieurs jours déjà, il essayait sans relâche de trouver une piste qui pouvait le mener à la personne qu'il recherchait. Les vêtements abîmés, le bas de la cape déchiré, son apparence prouvait qu'il n'avait pas arrêté, traversant villes détruites et plaines, endroits meurtris et plus encore. Il ne rencontrait que rarement du monde, et sa fatigue commençait à le forcer à s'arrêter. Il vit au loin des maisons, un peu simples pour certaines, mais il y trouverait peut-être quelqu'un pouvant lui offrir un abri et de quoi manger. D'un pas plus rapide, il s'en approcha, puis il s'arrêta dans une sorte de place. Sa voix résonna quand il appela. Un silence de mort était là, mais il pouvait voir par les portes entrouvertes des yeux placés à la hauteur de ceux d'un enfant. Il s'approcha d'une des maisons, puis s'accroupi devant l'une des portes.

"Bonjour… Comment est-ce que tu t'appelles?"

Pas de réponses, juste ces deux yeux qui le fixaient.

"Est-ce que tu pourrait me dire où est ta mère? Ou ton père?"

Tout à coup, un pas léger, mais pas celui d'un enfant, se fit entendre derrière lui. Une jeune femme était venue voir ce qui se passait, et elle était maintenant dans son dos, à le regarder sans relâche.

"-Excusez-moi, est-ce que vous pourriez m'aider s'il vous plait?
-Que venez-vous faire ici?
-Je cherche un abri pour la nuit, et de quoi manger…
-Je ne peux pas vous aider...
-Mais, est-ce que vous connaissez quelqu'un qui le pourrait dans ce cas?
-Personne ici ne le pourra."

Quelques secondes après, elle était partie, et le jeune homme se retrouva seul. Les portes de maisons s'étaient fermées, et il demeura silencieux.

Une porte claqua non loin de là. Puis des branches volèrent à plusieurs centaines de mètres, pour aller s'écraser dans la forêt. Un long silence parcourut le petit village. Puis sortant de nul part, un chien, debout sur ses pattes arrières, faisait du ski sur l'herbe. Un chien? Non, c'était... un panda.

Le panda descendit la colline à toute allure. Quelques secondes plus tard, l'on pouvait entendre très distinctement le cri de ce... panda. Un silence prit place sur ce monde. Mais la tornade revenait à grande enjambée. L'ours noir et blanc remonta la colline aussi rapidement qu'il en était descendu. La boule de poils s'assit dans l'herbe, juste le temps qu'il fallait pour remettre ses skis.

* Encore trois tours et je rentre. *

"Kyaaaaaaaa"

Le petit panda venait de reprendre son activitée favorite: le lancé de panda depuis la colline.

Peu à près s'être retrouvé seul au milieu du village, Veledan entendit un bruit sourd, vit des branches voler, et un panda descendre à toute allure, sur des skis! Quelle n'était pas sa surprise en voyant ce spectacle pour le moins étrange.

Il attendit un moment, puis s'approcha de la petite boule de poil, prête à remonter. Il tenta de lui parler, mais il avait peu d'espoirs dans le fait qu'elle lui réponde.

"Bonjour toi. Qu'est-ce qu'un animal comme toi fait ici?"

Il posa sa main sur la tête du petit être, puis commença à le carresser.

Le petit panda se figea. Elle se retourna brusquement et donna un coup de tête au jeune homme. Puis la boule de poil s'éloigna pour pouvoir lui répondre.

" Je n'ai pas de nom mais tout le monde m'appelle Panda, et je suis un panda tout ce qu'il y a de plus panda dans un panda qui parle."

La jeune boule de poils s'assit et fixa le jeune homme. Elle déposa ses skis et attendit une réponce du jeune monsieur.

* J'attend un peu et si il ne réagit toujours pas je lui envoie un bol de riz.*

La surprise était bien lisible sur son visage. Un panda qui parle!

"Et... Tu es un mâle ou une femelle?"

*On voit des choses de plus en plus étranges...*

Il se leva, puis se mit à marcher.

"Est-ce que tu veux venir avec moi?"

Il espérait une réponse positive.

La boule de poils lui répondit calmement cette fois, mais elle était prête à redescendre la colline à vive allure.

"Je suis une mademoiselle."

Ellle le regarda avec insistance, puis fini par réfléchir à la proposision du jeune homme.

*Si je l'accompagne, je ne verrais plus ma colline. Mais je verrais peut-être des montagnes. Ce serait panda tout ça!*

"Oui, je vais venir avec toi, monsieur."

Panda se leva d'un bond, puis s'approcha du jeune homme. Ensuite elle le tira par le pantalon et commenca à l'emmener vers sa maison.

"Mais avant tu vas manger monsieur."

Une fois arrivés, Panda lacha le jeune monsieur puis commença à faire chauffer du riz.

Veledan, mené malgré lui à une maison par la petite boule de poil, se laissa faire. Pourquoi opposer un résistance si en plus on lui proposait de manger, ce qu'il n'avait pas fait depuis bien longtemps?

Le jeune homme visita un peu et se demandait comment elle avait eu tout ça.

"Dis-moi, Panda, comment se fait-il que tu parle? Et que tu ai une maison?"

Peut-être qu'elle n'était pas vraiment panda... Peut-être que c'était quelque chose d'autre... Mais quoi?

Panda ne s'attendait pas du tout à cette question. Mais elle commença à faire chauffer du riz. La boule de poils repensait à ce qu'elle avait vécu, et hésita un moment à répondre.
Finalement, Panda regarda le jeune homme dans les yeux et répondit.

"Je suis un panda qui parle, pourquoi je sais pas. Mes souvenirs commencent au moment où je me suis réveillée dans une forêt sans savoir pourquoi j'étais là."

Panda s'assit sur une chaise et raconta la suite avec enthousiasme.

"Et c'est ma maison à moi, que j'ai construite sans l'accord des habitants. Elle est toute en arbre. En plus je fais du lancé de Panda et c'est très marrant. Mais je me prends toujours un arbre à l'arrivée. La prochaine fois, je descendrais de l'autre côté pour voir."

Panda, ayant fini sa petite réponse, alla s'occuper de son riz qui commençait à déborder.

Plutôt surpris par cette réponse pour le moins inattendue, Veledan observa le panda aller et venir pour s'occuper du riz.

"Bon, et donc tu n'es pas sure d'être un panda?"

C'était tout du moins l'idée qu'il se faisait après avoir écouté son histoire plus ou moins courte.

"Et pour cette histoire de "lancer de panda", ce n'est pas un peu dangereux?"

Elle finirait par se tuer, c'était indéniable... Peut-être que l'emmener avec lui serait une bonne idée, et puis l'avoir comme compagnie, ça égayerait les voyages interminables...

Panda fixa le jeune homme avec détermination. Elle marcha un peu et se positionna de telle sorte qu'elle pourrait lui parler en face. Elle baissa les yeux lentement mais toujours la tête redressée. Panda regarda à droite puis à gauche et renouvela l'expérience deux fois. Finalement le jeune panda baisa la tête, mit une main devant sa bouche et se mit à rire. Une fois calmée, Panda porta son regard sur Veledan.

"Bien sur que je suis un panda, m'as-tu bien regardée avant de poser cette question?"

Juste après cette phrase, la jeune Panda se remit à rire. Elle finit par faire quelques tours autour du jeune homme puis se replaça devant lui. Elle le regarda droit dans les yeux et d'un air grave, commença une prase.

"Le panda est un animal, comme les autres, tous naissent et meurent un jour..."

Panda commença à agiter les bras dans tous les sens, et sentant une vague idée de jeu, prit Veledan d'une patte ferme et déterminée, sortit de la maison, tout en laissant son riz sur le feu. Une fois dehors, elle se lança avec lui dans la descente verdoyante. Ils évitèrent un arbre de justesse, puis s'écrassèrent au sol. Une fois remise de ses émotions, elle regarda le jeune homme, avec le regard le plus espiègle qu'elle put afficher.

"Voila ce qu'est un lancé de panda, tous mes semblables y ont joué un jour. Alors n'as-tu pas envie de te jeter à nouveau dans le vide et faire du lancé de Veledan? Parce que... je trouve ça très amusant de te jeter!"

Panda regarda le jeune homme avec attention, évitant de rire de ce jeu bien plus dangereux que la faucheuse.

"Je ne suis qu'un panda, juste un panda, comme ce qu'il y a de plus normal dans un panda qui parle"

*Si jamais il reste bouche bée je l'envoie dans l'arbre... A moins que je ne luis envoie un bol de riz!*

Panda était sure d'elle, et rien n'aurait pu la faire changer d'avis. Mais est-ce qu'un panda parlant était quelque chose de "normal"?

Quand la boule de poils l'attrapa par la patte et le tira, il ne se doutait pas encore de ce qui lui arriverait.

Qu'est-ce que...?"

Quand elle se mit à partir avec lui dans les airs, jouant comme une enfant, il ne pu s'empêcher de crier.

"S'il te plait, évite de jouer avec ma vie comme ça... Dit-il en soupirant. Je t'aime bien, mais pas au point de me laisser faire... Tu es chatouilleuse?

A ce moment, il la prit dans ses bras.

Panda fut tout d'abord surprise du geste de Veledan, puis elle se figea. Une légère brume rose s'éleva autour des deux jeunes gens. Ce brouillard presque naturel se mit à tournoyer lentement autour d'eux, puis dans une violence sans nom, s'évapora comme pour fuir un danger qu'elle savait inévitable.
La brume ayant fuit, un halo de lumière bleu se forma au-dessus de leur tête. Une fois constitué, il se mit à monter et à descendre lentement, comme pour scanner le deux être qui se trouvaient au milieu.
Le jeune panda n'était déjà plus qu'une masse informe de brume noir lorsque ce pauvre cercle lumineux atteignit le sol pour la première fois. Le brouillard noir qui se trouvait devant les yeux du jeune homme changea de couleur pour devenir d'un blanc bien plus pur que de la neige. Puis cette blancheur prit forme humaine.

Une jeune fille apparut devant les yeux du compagnon de jeu de ce pauvre panda dont l'âme semblait morte, battue par la pureté d'une autre âme. Cette jeune femme semblait n'avoir pas plus de 18 ans. Elle avait des yeux dessinés à la perfection et d'un bleu aussi profond que la pleine mer, des cheveux aussi châtains que l'écorce d'un jeune chêne qui flottait en se mêlant à la brise campagnarde. La jeune fille avait également les traits de son visage fins, sa peau était lisse mais ses émotions, elles, semblaient ne pas avoir subsistées à cette longue absence.
Elle avait une robe d'un vert pâle salit par les années, surmontée d'un tricot en dentelle se séparant en deux au niveau de l'abdomen, ainsi, il lui descendait jusqu'aux genoux. Elle portait un châle d'un vert bien moins pâle que celui de sa robe, fini par un bandeau jaune surmonté d'un très ancien signe de royauté.

La jeune fille toujours dans les bras de Veledan, se mit à frissonner. Cela faisait si longtemps que sa peau n'avait pas senti le vent l’effleurer. Bien que cette fois là, il lui sembla que ce vent lui avait donné une gifle douloureuse. Comme s’il voulait se venger de son absence. Il fit tournoyer les feuilles, en n'en laissant que quelques-unes se mêler à sa chevelure.
La jeune femme s'écarta gentiment des bras de Veledan, la tête penchée tout d'abord. Puis elle leva la tête, laissant découvrir son visage au jeune homme. Elle le regarda dans les yeux un long moment comme si elle voulait lire ses pensées. La jeune fille finit par tourner un fois la tête vers la gauche et enfin vers la droite.

*Où suis-je donc?... Et...Et pourquoi lui?...*

Soudain la jeune fille vit le halo de lumière bleu, qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'à présent, se baisser lentement mais sûrement.

*Non. Impossible, il serait...*

N'ayant pas le temps de réfléchir plus amplement sur la question, elle s'empressa de demander :

"Combien de fois le halo s’est-il baissé?"

Sa voix était plus douce que le chant des oiseaux et laissait transparaître la beauté des champs des fleurs de neige.
Elle regarda fixement le jeune homme, comme pour lui dire de se dépêcher de répondre à sa question, ses yeux bleus transperçant un passé lointain.

Il rêvait. C'était la seule façon d'expliquer ce qui s'était passé... Un moment complètement invraisemblable... Quelque chose d'étrange, d'effrayant, et de tellement merveilleux à la fois.

Ce panda, disparu, laissant place à cette jeune demoiselle, dont la voix et le physique subjuguaient Veledan. Une créature différente de ce qu'il avait connu jusque là, une femme sortant du lot, surpassant toutes les autres. Elle était jeune, plus jeune que lui, elle semblait perdue. Le temps qu'il se rende compte qu'il l'avait dans les bras, elle était descendue. Les joues du jeune homme passèrent du pâle de sa peau à un magnifique pourpre en quelques secondes. Il s'excusa d'un signe de tête, puis essaya de penser à autre chose.

"Combien de fois le halo s'est-il baissé?"

Sa phrase avait résonnée en lui, lui laissant le temps d'apprécier sa voix, puis il la regarda, tout en réfléchissant.

"Euh... je dirai quatre ou cinq fois, pas plus..."

La jeune fille eu le temps d'explorer du regard la pente que le panda avait descendue, la forêt qui était derrière eux et le jeune homme qu'elle trouvait différent des êtres qu'elle avait connus auparavant.
Lorsqu'il lui répondit, elle cessa de regarder autour d'elle et regarda le jeune homme dans les yeux comme si elle allait le transpercer.
Quatre ou cinq fois. Elle baissa les yeux, puis regarda le jeune homme d'un air grave.

*J'espère qu'ils ne l'ont pas déjà...*

La jeune femme ne refléchissait qu'à moitié. Ne montrons au jeune homme aucun signe de faiblesse, bien qu'elle fût boulversée par les événements.
Sans aucune réflexion, elle prit la main droite du jeune homme et le tira avec elle hors du halo de lumière.
La jeune fille faisait un effort conséquent, pour marcher, ainsi que pour rester sous cette forme. Elle emmena le jeune homme à plus de dix mètres de la source lumineuse, mais elle ne pu aller plus loin. Ses jambes ne supportaient plus son poids. Elle lacha la main du jeune homme et se laissa tomber à genoux.
Cachant toujours sa douleur, la jeune femme regarda le halo se baisser.

*Nous ne sommes pas assez loin. Rah, je suis restée enfermée trop longtemps. Il faut que je me lève, car si je ne l'emmène pas loin, un innocent sera encore prit par cette malédiction.*

Laissant ses pensées l'envahir, elle ne pu s'empecher de pousser un soupir. Puis elle mit sa main devant sa bouche, comme si elle avait fait une bêtise.

* Bah tiens, où sont donc passées mes bonnes manières?*

Elle baissa la tête, sans réellement savoir pourquoi elle était réaparue. La jeune femme se remmémora la façon dont elle était apparue.. Elle rougi un instant, mais se reprit aussitôt.
La tête toujours baissée, on pouvait dire qu'elle contemplait un passé lointain.

Ne comprenant plus, il se faisait entrainer par le jeune fille. Elle courrait autant qu'elle le pouvait, et au bout d'un moment, elle tomba. Pourquoi voulait-elle partir? Son regard passait du lieu qu'ils avaient quitté à la demoiselle.

"Est-ce que ça ira?"

Sans même attendre sa réponde, il la prit dans ses bras, puis il avança en direction inverse du halo. Il ne savait pas pourquoi, mais si elle ne pouvait plus le faire, alors il le ferait à sa place.

Peu à peu ils s'éloignèrent, revenant au village quitté quelques minutes (?) plus tôt.

"Tu pourrais m'expliquer un peu tout ça maintenant? Tes craintes, et surtout qui tu es?"

La jeune fille fût d'abord surprise par le fait que le jeune homme l'ai aidé. Au fond d'elle, elle devenait aussi rouge qu'une tomate, mais elle se ressaisit lorsqu'il atteignirent le village.
Elle fût tout d'abord plongée dans ses pensées, et la jeune femme ne réalisa pas tout de suite que le jeune homme l'assaillait de questions.

"Merci"

Fini t-elle par dire, mais sa voie tremblait comme si la fatique la tenaillait plus fermement. Elle se remémora plusieurs fois ces questions, car elle comptait y répondre avec soin, comme il lui fût enseigné jadis.
La jeune fille leva les yeux vers le jeune homme, puis les baissa quelques secondes le temps de retirer son châle, puis elle releva les yeux.
L'on pouvait voir sur chacune de ses épaules nues, un petit tatouge rond, que l'on aurait facilement confondu avec un grain de beauté. Ainsi, la jeune fille regardait le jeune homme comme si elle le transperçait.

"A présent je vais pouvoir t'expliquer..."

La jeune fille frémit au contact de la légére brise du vent, qui par moment s'affolait comme si le diable était à ses trousses. Elle voulait absolument répondre au jeune homme avant que la fatigue soit plus forte qu'elle. Ce qui valu un long silence, car elle fut pris de quelques vertiges. Mais la jeune fille se repris.

"Je suppose que tu connais l'histoire de se monde! Mais je vais tout de même t'en faire un vague résumé. C'était dans les année 3000 de l'ancienne ère. Les humains avait des technologie hors du commun, mais certains prévoyaient la fin de ce monde matériellement construit. L'affaire fit bruit pendant 5 ans. Et peu de temps après, un astéroïde frappa la terre de plein fouet. Tout ou presque fut détruit, carbonnisés et mis en lambeaux. La Terre mis plusieurs siècles à retrouver un équilibre, puis, elle VOUS mis au monde."

La jeune fille approcha sa main droite du visage du jeune homme et d'un doigt, elle parcouru lentement sa joue gauche, tout en continuant de parler.

"Etre ressemblant à des mamifères et pourtant si différent des humains... Jamais je n'aurais pensé que je sortirais un jour de cet halo, et pourtant, grâce à vous, la malédiction c'est brisée."

A la fin de cette dernière phrase, elle donna au jeune homme un bisous sur sa joue droite. Puis elle repris.

"Je suis la dernière humaine qui existe sur cette terre à présent. Tous mes semblabe furent anéanti."

En évoquant ce passage, elle laissa perler quelques larmes. Elle repensait à ses proches, qu'elle avait quité il y a bien longtemps. Mais elle continua.

"Si je suis ici, c'est parce que je fut engloutie par cette comète maudite. Elle m'avait dit que par un halo de lumière bleu je fut enfermé, que lorsque le moment serait venue, elle prendrait la forme d'un être, et que, toute deux nous voyagerons jusqu'à ce qu'un jour, elle puisse enfermé une autre personne. C'est pour cela que tout à l'heure j'ai voulu vous tirer hors du halo."

La jeune fille eut du mal à contenir ses larmes plus longtemps alors, elle baissa la tête dans l'espoir que le jeune homme ne la voit pas pleurer. Elle tremblait, plus à cause du froid, qu'à cause de son chagrin.

Veledan écoutait la jeune fille parler, raconter son histoire et celle de la Terre qu'il connaissait déjà. Il sentait en elle un sentiment étrange, un mélange de tristesse et de nostalgie. Lorsqu'elle évoqua sa "naissance", il baissa les yeux.

"Mettre au monde n'est pas vraiment le terme le plus approprié..."

L'immaculé était différent, et il le savait. Il connaissait sa véritable nature, sa création, dans les détails. Il avait lu le projet qui avait débuté peu avant qu'il ne commence à vivre. Il ne ressentait ni tristesse pour être différend des autres, ni orgueil pour être parfait. Il ne savait seulement pas comment réagir quand on abordait ce sujet.

Puis, un doigt sur sa joue, et enfin un baiser. Veledan rougit, réaction d'un enfant au baiser d'une demoiselle.

Elle continua à parler, évoquant des souvenirs douloureux. Des larmes perlaient sur ses joues, et elle baissa la tête. Alors, Veledan ne put s'empêcher d'essuyer ses larmes, puis il posa une main sur sa joue.

"Aller, ça va aller... Et... Votre nom?"

Il avait hésité avant de lui demandé, car cela aurait pu lui faire mal, de se remémorer cela.

La jeune fille tremblait, elle ne savait pas réellement ou elle était. Lorsqu'elle entendit la voix du jeune homme la première fois, ses larmes se mirent à couler sans cesse sur ses joues. A la deuxième phrase, elle essuya ses yeux et regarda le jeune homme un peu comme si elle était la plus veille des ancêtres.

"Je me nomme Elyade..."

Elle hésita un instant avant de continuer sa phrase.

"...Et vous, quel est votre nom?"

Veledan réfléchit longuement. Elyade... Un nom si parfait, a tel point qu'il l'aurait cru créé pour elle.

"Mon nom est Veledan. Et contrairement à vous, je ne suis pas né d'une mère...

Les yeux du jeune homme restaient rivés sur la jeune femme. Il était fasciné, attristé de la voir ainsi. Tant de sentiment se mêlaient en lui qu'il devait parler.

"Donc, nous sommes partis pour me proteger?...

Il se sentait mal à l'aise. Pourquoi n'arrivait-il pas à se calmer?

Elyade regardait le jeune homme avec attention. Elle avait été surprise que ce dernier ne soit pas né d'une mère. Elle repensa à ses parents dont les images flou, laissaient paraitre que plus millier de siècle se furent écoulés. Lorsqu'elle voulu répondre à la question de Veledan, Elyade perçue -elle ne sait comment- que le jeune homme se sentait mal à l'aise. Alors, elle le pris dans ses bras, et commença à murmurer.

"Oui Veledan, nous sommes parti pour te protègé."

Elle laissa un long silence envahir l'atmosphère avant de reprendre!

"Je me doute bien que beaucoup d'entre vous ne doivent pas avoir de parents. Mais tu n'es pas seul... Il suffit de regarder autour de nous pour s'appercevoir que chaque insecte nous cri "'espoir"'."

Elyade serrait toujours Veledan contre elle, mais une ou deux minutes plus tard, la jeune fille tomba de fatigue, et lacha son étreinte.

Veledan se sentit de plus en plus mal à l'aise, et il cru faillir quand elle le prit dans ses bras. La seule femme l'ayant jamais fait c'était sa "mère", lorsqu'il était encore bébé. Un profond sentiment de nostalgie s'empara de lui, et il se laissa bercer par le son du vent et de la voix d'Elyade.

Lorsqu'elle commença à parler de parents, son sentiment lui comprima le cœur, et il eu du mal à respirer. Il savait alors que s'il tardait trop, il ne le retrouverait pas, et ne pourrait pas venger sa "mère". Il était à ce moment tiraillé par deux choses : rester avec elle, ou continuer sa poursuite. Et s'il faisait les deux?

Quand la demoiselle relâcha son étreinte, suite à une violente fatigue, le jeune homme la rattrapa de justesse avant qu'elle n'atteigne le sol. Elle était humaine, lui non, mais ils ne semblaient pas si différents... Ils étaient tous deux des êtres enfermés dans un corps, sur cette terre détruite, n'ayant plus vraiment de nom, tant elle était ravagée par les Hommes, la science... Une autodéfense avait alors été le seul moyen de mettre fin à cette souffrance, et la reconstruction du monde était désormais une chose qu'il fallait envisager si les êtres humains voulaient refaire leur vie sans trop de problèmes. Encore fallait-il qu'ils s'en donnent la peine...

Alors il imagina la Terre telle qu'Elle pouvait être avant, et de sa main libre sortit lentement une légère brume blanche, se formant peu à peu en une sphère. Les continents, les océans, tout ce qui faisait d'Elle ce qu'Elle avait été, il les remodelait à partir d'images tirées de vieux livres qu'il avait lus étant jeune. C'était ainsi qu'il réussissait à tout reproduire comme dans son esprit. C'était son pouvoir, en tant qu'Immaculé.

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Quelques jours passèrent...
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Le vent soufflait. L'herbe se couchait, les branches des arbres penchaient. Les sifflements de nombreux animaux venaient éveiller la nature encore endormi. Pour cet environnement, le matin est comme un refrain venant rythmé une chanson. Mais pour la jeune Elyade, ces quelques minutes furent passées à se sortir de l'ombre. Ses yeux la brulait, aussi bien qu'elle préféra les garder fermer un moment, le temps de s'habituer a la lumière du jour qui transperçait se mur de bois.
Lorsqu'elle ouvrir les yeux, elle s'assit sur le meuble sur lequel elle avait été déposée. Elle regarda autour d'elle, cette pièce ne lui disait rien.

*Est-ce que cela pourrait être la maison de se...panda...?!... Et ce jeune homme...hum comment était-ce son nom?! Ve...Veledan me semble t-il...*

Ses pensées sont telles un humain pense. Mais Elyade se demandait également combien de temps elle arriverait a survivre dans ce monde. La jeune fille se leva et ne vit pas si le jeune homme était là ou pas. Elle traversa la pièce, et se dirigea vers l'entrée. Elle ouvrir la porte et avança vers l'extérieur. Ses longs cheveux dansaient avec le vent, et Elyade avançait d'un pas incertain, sur des terres inconnues. Lorsqu'elle arriva a la pente, tout lui parut suspect, elle ne se sentait pas en sécurité ici. Elyade regarda furtivement autour d'elle, et, l'espace d'un instant, elle cru que tout se qui l'entourait pouvait être dangereux. Tous les bruits la faisaient sursauter.
Elyade jeta un coup d'œil rapide derrière elle, si bien que ses cheveux parurent fouetter l'air. Quelques instants plus tard, Elyade descendit la pente. Elle s'arrêta et observa de loin l'endroit ou elle avait fait la rencontre de Veledan. Elle ressassa le passé et quelques larmes vinrent effleurer ses joues encore endormi.

Veledan s'était absenté, laissant l'Humaine seule dans la maison. L'endroit avait l'air sur, et il ne partait pas très longtemps. L'Immaculé s'était rendu au village situé près de la maison du "panda", à cet endroit où il avait fait la connaissance de cette dernière. Peut-être pourrait-il trouver de la viande. Pas qu'il en ai particulièrement besoin, mais manger du riz à tous les repas, non merci...

Tous les événements des derniers jours lui revenaient en mémoire, le laissant perdu au fond de ses pensées. Que devait-il faire? La dernière Humaine? Pourquoi était-elle la seule épargnée? Dans quoi cette rencontre l'impliquait-elle? Dernièrement, il avait ressentit le besoin de voir du monde. Mais cette personne, elle était différente, justement parce qu'elle n'avait rien de spécial... Enfin, rien de spécial au niveau des pouvoirs... Elle était Humaine, voila tout.

Pourquoi l'avait-il rencontrée? Était-ce parce qu'il le fallait, ou était-ce par coïncidence? Est-ce que cela changerait le destin qui était prévu pour lui? Seul l'avenir le lui dirait. Pourtant, il se prenait la tête avec ces questions sans réponses, pendant qu'il se dirigeait en direction d'une maison.

Après une longue joute orale, il réussi à obtenir de quoi manger pendant une semaine. Les villageois avaient peur de lui, car ils ne voyaient pas souvent d'étrangers. C'est pourquoi personne ne voulait les aider, personne ne leur adressait la parole. La viande dans les bras, il remonta en direction de la colline afin de rentrer. C'est en chemin qu'il aperçut Elyade, debout, les joues en larmes. Il se dirigeât vers elle, puis posa la nourriture enveloppée dans un tissu sur le sol. Le jeune homme la fixa un moment, puis la serra contre lui.

"Qu'est-ce qui se passe ?" Lui demanda-t-il en chuchotant.

Elyade pleurait sans réellement s'en rendre compte. C'était à peine si elle aperçu Veledan qui la regardait. Elle était comme aspirée par son passé, comme s'il désirait la racompagner jusqu'à son dernier jour sur terre. Son esprit souffrait de cette déchirance avec son monde d'origine, et bientôt son corps en ressentirait les conséquences.
Lorsque Veledan la pris dans ses bras, cela lui fit comme un choc. Ses larmes coulaient encore, et ne pouvaient s'arrêter. Elle essayait de prononcer quelques mots lorsqu'il lui demanda ce qu'il se passait. Mais tout effort fut vînt. Aucun mot ne put tranpercer ses fines lèvres rosées. Elyade cacha donc sa tête dans les vêtements de Veledan et le serra dans ses bras quelques instants avant de désserer son étreinte. Elle se libéra doucement des bras de Veledan, puis elle leva légèrement la tête.
Ses joues mouillées reflètaient toute la tristesse d'un être humain, et les larmes qui perlaient, brillaient au soleil. Elle inspira profondement et paru esquiser quelques mots, sans le moindre son. Elyade mit une main sur les épaules de Veledan et elle le tira doucement. Elle passa ses bras autour de son cou et lui soufla ces quelques mots à l'oreille.

"J'ai tant de souvenir de l'ancienne terre... Tant de remords... Ce n'est pas la peine de t'inquièter... Je ne suis pas faite de verre... J'ai juste besoin de temps pour accepter mon sort!"

Eyade posa ses mains sur le torse de Veledan et lui fit un bisous dans le cou. Elle le regarda dans les yeux, comme si elle le remerciait. Ses larmes commencaient à sécher. Mais elle se jeta une dernière fois dans ses bras.